Sida:Bisos Q 1870 1.djvu/211

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Ce ne fut que plus tard que commença l'exportation proprement dite des bois suédois. Très considérable au milieu du 16me siècle, cette exportation diminua notablement à mesure que les villes hanséatiques des rives méridionales de la Baltique perdirent leur importance. En compensation, l'article brai devint un grand objet de commerce.

Le roi Charles XI s'efforça de faciliter le commerce des bois, efforts qui furent renouvelés au 18mesiècle, et l'on envoya à cette dernière époque à l'étranger de grandes quantités de bois, surtout comme arrimage du fer, qui constituait alors le principal article d'exportation de la Suède.

Le commerce des bois aurait cependant acquis une importance encore plus considérable, s'il n'avait été gêné par des décrets promulgués au bénéfice de la navigation indigène et rendant presque impossible l'exportation sur des navires étrangers, ou encore par des défenses d'exportation de pièces de prix, telles que gros mâts, etc., et enfin par des droits d'exportation sur d'autres effets.

Les droits excessifs d'importation que faisait payer l'Angleterre dans la première partie de ce siècle aux bois de provenance européenne, exercèrent aussi une influence fâcheuse sur le commerce des bois de Suède.

Tous ces obstacles disparurent cependant l'un après l'autre. L'égalité de traitement entre les navires suédois et les navires étrangers fut décrétée dans la période décennale de 1820-1830. Les droits d'entrée anglais furent successivement abaissés pour disparaître enfin, et à partir du tarif douanier de 1863, les droits d'exportation sur les bois ont été totalement supprimés en Suède. Survint ensuite le rapide développement économique que l'on connaît dans les pays important les bois de Suède, et qui éleva notre exportation à une hauteur que l'on peut appeler inouie.




Chasse et économie cynégétique.A une époque ancienne, la chasse et la prise des animaux se faisaient principalement au moyen de pièges, tels que filets de diverses espèces, rets, nœuds coulants, trappes et traquenards, épieux tant fixes qu'à jeu automatique, cordes, etc. Les progrès de l'agriculture amenèrent peu à peu des restrictions au droit de chasse. Ainsi, dès le moyen-âge, il était nécessaire d'avertir publiquement les voisins et la paroisse de l'établissement de pièges et de fosses, et la loi de Christophe interdit l'usage des épieux à détente automatique et autres pour la prise de l'élan.

Le droit de chasse qui, dans l'origine, appartenait à chacun, fut ensuite attaché à la possession de la terre, mais on voit apparaître peu à peu, à côté des dispositions de la loi, des ordonnances spéciales par lesquelles la chasse de la bête noble, telle que celle de l'élan, du cerf, du chevreuil, du cygne, et plus tard la chasse du petit gibier à l'exception des oiseaux de mer, devint un privilège du roi et de la noblesse. L'application de ce privilège était naturellement impossible dans les régions à peu près désertes du pays. Quant à l'obligation de participer en masse à la destruction des fauves, elle a continué à subsister jusqu'à une époque récente.

Personne, à l'exception des marguillers de paroisse et des femmes, n'était exempté du devoir de tenir des filets à loups et de prendre part aux battues périodiques qui se faisaient de cet animal.

Les choses restèrent sur le même pied jusqu'au milieu du 18me siècle, époque à laquelle on réclama vivement, d'un côté, l'abolition des privilèges de chasse reconnus à la noblesse, de l'autre, des allégements dans la corvée des battues.

Un projet de nouvelle loi sur la chasse fut dressé sous l'influence des réclamations mentionnées, mais ce fut seulement en 1808 qu'une loi de cette portée remplaça la vieille loi de 1664. Il est cependant probable que longtemps avant cette époque, les propriétaires de terres non privilégiées chassaient déjà impunément sur leurs domaines.

A l'égard des bêtes de proie, on essaya, au 18me siècle, de rendre les battues inutiles en encourageant les populations à placer dans les' forêts des charognes empoisonnées, et en accordant des primes spéciales, non-seulement pour la destruction du loup et de l'ours, mais aussi pour celle de divers oiseaux de proie, tels que l'aigle, l'épervier, le grand-duc, etc. On alla même jusqu'à croire que les intérêts de l'agriculture exigeaient la destruction de certains petits oiseaux, tels que par exemple les moineaux et les hirondelles.

La loi de 1808 sur la chasse fit du droit de chasse un appendice complet du droit de propriété, avec le maintien de celui de chasser les fauves sur les terrains d'un tiers à la condition d'en avertir préalablement ce dernier. La loi actuelle de 1864, qui a conservé cette prescription, range, parmi les bêtes de proie, l'ours, le loup, le lynx, le glouton, le renard, la marte, la loutre, diverses espèces de phoques, l'aigle, le grand-duc, l'autour, l'épervier et le faucon.

La loi de Christophe contient déjà des prescriptions sur la limitation du temps de chasse, mais seulement pour l'élan, l'écureuil, la marte et l'hermine. Dans le courant du 17°° siècle, on prescrivit, à l'égard de certains oiseaux, des mesures protectrices conservées dans la loi actuelle. Ainsi, cette interdiction de la chasse a lien chaque année pendant une époque déterminée pour l'élan, la perdrix, le lagopède écossais (grouse), le chevreuil, le canard sauvage, l'eidre, la bécasse simple et double, le cerf, le renne sauvage, le lièvre, le coq de bruyère et le coq des bois, la gelinotte, et enfin le lagopède alpin ou des neiges et le lagopède subalpin.




Développement de la science forestière.Dès la dernière moitié du 17me siècle, on paraît avoir suivi, dans les forêts affectées à la production du charbon et à d'autres besoins, un certain système de coupe d'après lequel le terrain mis à

nu était ensuite soumis à la «brûlée». Ce procédé éminemment destructif fut interdit au commencement du 18me siècle, et remplacé par le jardinage jusque vers le milieu du siècle actuel, époque à laquelle les coupes réglées adoptées sur une foule de points à l'étranger, commencèrent à modifier les opinions jusqu'alors en vigueur dans la science forestière. On peut citer comme preuves de ce fait, des discours prononcés à l'Académie des sciences, plusieurs mémoires et traités dans la matière, de même que certains règlements pour l'aménagement des forêts villageoises. Ainsi, l'on voit signaler dans ces derniers l'importance, à l'égard du recrû, de pratiquer sur certains points des coupes plus ou moins totales.

Il y a lieu de citer tout spécialement/parmi les écrits publiés, le mémoire du grand naturaliste Linné sur la «plantation du bois», qui fraya la voie à des notions plus correctes sur les conditions de croissance des arbres forestiers.

La question de la convenance de la méthode des coupes réglées resta à l'ordre du jour pendant l'époque qui suivit immédiatement. Au commencement de ce siècle, le gouvernement envoya à l'étranger, pour l'étudier sur place, un naturaliste, qui, à son retour, se prononça décidément en faveur de ladite méthode, dont les avantages furent cependant mis en doute par plusieurs économistes partisans du système du jardinage.

Mais, la nécessité d'introduire un meilleur système dans l'aménagement des forêts de l'État, donna une nouvelle importance à la question, et les avantages de la méthode des coupes réglées devinrent l'objet d'une appréciation plus saine. A mesure que la systématisation même de l'économie sylvicole commença à provoquer une plus grande attention, apparurent d'excellents ouvrages dans la matière, tels que celui de J.-A. af Ström sur l'économie sylvicole.

Comme auteur, et comme directeur de l'école supérieure de sylviculture, fondée en 1828, Ström a exercé une influence décisive sur l'économie forestière de la Suède.




Finances forestières et cynérgétiques.A une époque ancienne, la cueille des glands dans les forêts de l'État constituait un revenu avantageux pour celui-ci. A ce revenu vint s'ajouter, au temps de Gustave I", les produits retirés. par une vente, peu considérable, il est vrai, de bois de travail et de commerce. Jean III et ses successeurs immédiats essayèrent de se procurer un certain bénéfice par le monopole du commerce des pelleteries. Il y eut peut-être, pendant le siècle suivant, une vente plus ou moins considérable de bois de chêne, mais les revenus qu'elle fournissait n'étaient en général affectés qu'à l'achat d'engins de chasse, et, après 1739, à l'établissement de pépinières et de