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Sida:Tony växer upp 1922.djvu/11

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Je me souviens d’un jour de ma seizième année.
 Où, malade et pensant mourir,
Je sentais s’installer sur mon âme étonnée
 Le destin qui fait obéir.

Du fond de ma douleur physique et terrassante,
 Qu’un médicament apaisait,
J’entendais soupirer ma mère pâlissante,
 Qui pleurait et qui se taisait.

Je regardais les cieux par la fenêtre ouverte;
 Le cèdre bleu, d’un si haut jet,
Reposait sur le soir ses branchages inertes
 Qui semblaient prier. Je songeais …

Comtesse de Noailles.