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Sida:Berzelius Bref 10.djvu/158

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fâcheuse qu'il avait faite jadis, lorsqu'il s'était laisser aller à faire la critique des Elements of chemical philosophy de Sir Humphry Davy, mettant ainsi fin aux relations cordiales qu'il avait entretenues avec son célèbre »brother in Science».

Deux circonstances surtout exposaient le livré d'Agardh à la critique de Berzelius. Cétait d'abord la disposition de l'auteur, dont il était parfaitement conscient lui-même, d'attacher peu d'importance aux questions de détail. Cette disposition permettait à de nombreuses inadvertances, de forme comme de fond, de se glisser dans son exposé, erreurs peu considérables peut-être en elles-mêmes, mais fâcheuses surtout par leur fréquence. Il y avait encore son inclination manifeste vers la philosophie naturelle qui donnait à toute sa manière d'écrire un ton sonnant mal aux oreilles de Berzelius.

Déjà la premiére page du premier volume était bien faite pour mettre celui-ci en humeur de bataille. Elle contenait, en effet, un hommage adressé au philosophe naturaliste Schelling, appelé par Berzelius »le plus insensé des naturalistes» et qu'il considérait comme ne valant guère mieux qu'un charlatan ou un saltimbanque. Dans la suite, il trouvait encore mainte occasion d'exercer son esprit critique d'une façon qui tournait parfois au sarcasme, sans jamais se laisser fléchir par son amitié pour l'auteur, surtout vers la fin où Berzelius résume ses observations en des sentences dont la franchise sans fard n'aurait manqué de blesser mortellement une vanité d'auteur moins sensible encore que celle d'Agardh. Ainsi, pour n'en citer qu'un exemple ou deux, parle-t-il quelque part des »nombreuses infractions contre les lois fondamentales de la science naturelle éminemment caractéristiques de l'ouvrage». Dans un autre passage, il dit, en imitant exprès le langage imagé des philosophes naturalistes, que »la confusion de la pensée s'est potentialisée en fange». Plus loin, il blâme »une ostentation d'érudition qui est d'autant plus dangereuse qu'elle est mal fondée». Il formule aussi des observations sévères sur