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Sida:Berzelius Bref 8.djvu/97

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complètement étranger à la brochure que Berzelius fit paraître en 1802 sous le titre »Afhandling om galvanismen » (Traité sur le galvanisme).

Toutefois, Hisinger était avant tout minéralogiste et comme tel s'intéressait plus particulièrement aux recherches d'analyses minéralogiques. Par contre c'était là une occupation pour laquelle Berzelius avait pris à Uppsala une certaine aversion parce qu'elle était poursuivie dans le laboratoire de son professeur avec une exclusivité et dans une mesure qui menaçaient de supprimer tout à fait l'étude de la chimie pure. Par considération pour son bienfaiteur et ami, Berzelius pourtant ne voulut pas opposer un refus lorsque celui-ci vint lui proposer de faire en commun des recherches chimiques sur certains minéraux dont la composition n'était encore qu'imparfaitement connue. Sa complaisance fut récompensée. L'analyse du tungstène de Bastnäs conduisit en 1804 à la découverte du cérium et c'est de cette découverte que traite la première lettre que nous possédions (no 1) de Berzelius à Hisinger. Mais la fortune ne fut pas toujours aussi souriante. Les lettres qui suivent (printemps 1805) sont toutes pleines de l'espoir qu'avait alors Berzelius de découvrir une autre substance élémentaire et qu'il avait déjà nommé »gahnium»; mais bientôt il s'aperçut que cette matière ne supportait pas l'épreuve d'une investigation rigoreuse.

Un autre travail en commun discuté à maintes reprises dans cette correspondance était d'ordre littéraire: il s'agissait de la publication de »Afhandlingar i fysik, kemi och mineralogi» (Bulletin de physique, de chimie et de minéralogie), série de rapports qui, au cours des années 1806—1818, parut en six volumes contenant presque tout ce que les chimistes et les minéralogistes suédois ont publié de plus intéressant pendant cette période. Les frais en étaient couverts exclusivement par des particuliers: ce fut d'abord par Hisinger tout seul; plus tard par lui et Berzelius; ensuite par Hisinger et Berzelius auxquels s'étaient adjoints quelques autres savants suédois; enfin, par Berzelius tout seul.