l’honneur de m’écrire, que plus on fait entrer de minium dans la composition du Flint-Glass du double de la gravité spécifique du verre ordinaire et dont la refrangibilité, dit-il, est augementée à proportion. Je comprends par là, que si d’un coté il est avantageux d’avoir deux sortes de Verres, qui diffèrēnt beaucoup en force dissipatrice, pour éviter des surfaces trop courbes, il est très incommode de l’autre d’étre obligé de faire des expériences sur chaque morcau de glace qu’on voudra employer. Le seul reméde à cet inconvenient seroit un exactitude toute particulière dans la proportion et la qualité des ingrediens, telle qu’on peut difficilement attendre des ouvriers, qui se contentent ordinairement des à-peu-près. La gravité spécifique du verre, qu’il est très facile a trouver, pourroit servir à s’assurer si les proportions sont bien observées, mais non pas à les corriger, J’ai examiné différens morceaux de véritable Flint-glass d’Angleterre, et j’ai trouvé jusqu’à 130 de différence entre leurs gravités spécifiques. Je conclud de tout cela, que la partie pratique de cette nouvelle branche de Dioptrique a encore de très grandes difficultés, et qu’il faut une longue suite d’experiences trés-délicates pour reduire tout cela en règles certaines. Il n’y a que vous, Monsieur, de qui j’attende la solution de toutes ces difficultés. Faites moi le plaisir de m’informer de l’état présent de toutes ces recherches, car, quoique je ne me sente pas en état d’y contribuer, je ne laisse pas de m’y intéresser infiniment.
On m’a envoyé de Petersbourg un exemplaire de la dissertation que M. Euler a donné à l’Academie, à l’occasion de la question sur la manière de perfectionner les Télescopes. Je vois avec quelque surprise que M. Euler n’est pas encore revenue de (qu’il se tient encore à) son ancienne régie touchant les refractions, qu’il regarde comme demontrée en toute rigueur. Apparemment il n’avoit pas encore vû, dans le tems qu’il fit cette dissertation, ni vôtre memoire où vous examinés